Quand Fabienne m’a proposé de collaborer pour le hors-série #3 de My happy Job sur « le bonheur : c’est les autres. ». J’étais très contente, puis je me suis posée plusieurs questions.
Mais ce titre est étonnant, en quoi ce sont les autres qui peuvent nous rendre heureux. Comment le bonheur pourrait venir des autres ? Nous seuls, sommes acteurs de notre propre bonheur.
Pourquoi le collectif serait une partie inhérente au bonheur ?
Puis viens une autre question : mais comment puis-je aborder le sujet différemment ?
Ainsi, j’ai décidé en toute modestie que j’allais parler de moi, enfin plutôt de mon expérience, celle que je vis avec mes clients pour vous proposer des solutions pratiques. Comment les entreprises abordent le collectif au travail et la notion du mieux vivre ensemble ?
Et si je repartais de la base, de nous : Humain. Nous sommes des animaux, des mammifères sociaux. Nous avons besoin d’interaction avec les autres.
En reprenant les définitions des 3 termes, Humain, Social et Interaction dans le dictionnaire Larousse, le constat est clair.
Humain : « Qui possède les caractéristiques spécifiques de l’homme en tant que représentant de son espèce ; qui est composé d’hommes : Être humain.. »
Mais aussi, « Qui manifeste à un haut degré la sensibilité, la compréhension propres à l’homme en tant qu’individu dans un groupe social »
Social : « Qui intéresse les rapports entre un individu et les autres membres de la collectivité »
Interaction : « Réaction réciproque de deux phénomènes l’un sur l’autre. _Mais aussi, « Action réciproque qu’exercent l’un sur l’autre deux ou plusieurs systèmes physiques »
C’est-à-dire que nous manifestons des sentiments qui potentiellement intéressent les autres mais qu’il y a besoin d’une réciprocité pour exercer une action.
Ainsi en entreprise, c’est d’autant plus développé que nous passons une majorité de notre temps au travail en interaction – ou non avec nos collègues. Il est vrai qu’aujourd’hui, avec tous les moyens d’échange à distance (emails, téléphone, plateformes de communications internes, visioconférences…), nous pourrions tous rester chez nous – je parle plutôt pour les métiers tertiaires. Mais au final, pourquoi nous avons choisi d’être coincé, écrasé dans les transports en commun ou de payer des fortunes en frais d’essence qui amputent les budgets mensuels des salariés.
Vous allez me dire, mais Sarah, il y a le télétravail. Oui, vous avez raison, c’est en cours de mutation vers de nouveaux modes de travail. Mais je rajouterai, alors pourquoi, la moyenne de jour en télétravail est seulement de 2 jours par semaine selon Malakoff Médéric. (Enquête Ifop nov. 2017) Pourquoi pas toute la semaine ?
Alors pour aller plus loin, je me suis intéressée à une étude du MIT menée par Alex “Sandy” Pentland, directeur du laboratoire Human Dynamics. En 2012, Il a mené avec son équipe une étude sur la communication en entreprise et ils ont étudié comment certaines équipes étaient plus performantes que d’autres.
Le résultat est passionnant. Il a établi 3 facteurs clés de succès de la communication :
Vous allez me dire, ce n’est pas nouveau. Mais en réalité, peu d’entreprises ont conscientisé ces données et très peu ont mis en place des plans d’actions correctives afin d’améliorer la performance de la communication de leurs équipes. De même, la manière d’entrer en relation avec autrui contribue à améliorer le mieux vivre ensemble.
Ainsi avec mes clients, je prends le temps de leur expliquer pourquoi un des enjeux fondamentaux de leur performance et de leur innovation : réussir à tisser des liens entre les collaborateurs, en bref, à créer une vraie communauté, ce qui améliore considérablement l’engagement.
En ces temps de happybashing, je milite encore et toujours afin de favoriser des moments de rencontres informelles et de prise de conscience de soi.
Mais je tiens à éclaircir un point. Les démarches de QVT ou de bien-être au travail doivent être une stratégie d’entreprise (un investissement), et non, juste 2/3 apéros organisés par des stagiaires.
Vous devez comprendre, identifier vos enjeux afin de concevoir des programmes en adéquation avec vos besoins spécifiques. Chaque entreprise est différente, Soyez CURIEUX, allez découvrir toutes les bonnes initiatives créées par d’autres entreprises.
Un des défauts de mes clients (vite remédier par mes équipes, 😉), c’est qu’ils n’informent pas l’ensemble des collaborateurs de leurs ambitions, du but, du Why de leurs actions. Vous devez donner du sens !
Si vous avez 3 choses à retenir de cet article :
Alors foncez, osez, informez, testez, expérimentez, faites des erreurs. Nous sommes tous, notre propre Chief Happiness Officer.
Pour aller plus loin, consultez notre livre blanc "la QVT commence par soi".
Discutons-en de vive voix autour d'un café virtuel.
Par Sarah MACHEBOEUF, Chief Happiness Officer externe & Consultante QVT, fondatrice de « Einaï »
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