Comment attirer des candidats, retenir les talents ou tout simplement prendre soin de vos collaborateurs pour éviter l’épuisement professionnel ? La charge de travail fait désormais partie intégrante de la QVT et peut poser de sérieux problèmes bien plus grave qu’on imagine. Alors que l’ONU réclame de nouvelles mesures pour préserver la santé mentale des salariés, que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’Organisation Internationale du Travail (OIT) publient des rapports sur la détresse au travail, aucune entreprise ne peut désormais se passer d’une introspection.
La charge de travail n’a jamais été si fréquemment évoquée, et cela permet de se poser les bonnes questions. Qu’est-ce que la charge de travail réelle et ressentie ? Quels sont les risques psychosociaux (ou RPS) d’une charge de travail mal adaptée ? On se penche sur cet aspect indispensable de l’organisation du travail, avec en bonus des solutions pour mieux appréhender la qualité de vie au travail.
La question de la charge de travail est relativement floue dans la loi puisque selon l’article L. 3121-60 du Code du Travail, « L’employeur s’assure régulièrement que la charge du travail du salarié (…) est raisonnable et permet une bonne répartition dans le temps de son travail ». Le temps de travail ne suffit pas à mesurer la charge et ce que représente le quotidien d’un poste. Alors, comment savoir si les employés sont assez stimulés, mais ne croulent pas sous les missions ? Pour répondre à la question, certaines entreprises ont décidé de prendre en compte cette nouvelle donne et d’ouvrir le dialogue social.
On peut classer la charge de travail dans 3 catégories :
Si beaucoup d’entreprises n’ont pas encore saisi l’importance des enjeux, les bénéfices de la prise en compte des ressentis de chacun sont pourtant capitaux sur le lieu de travail.
Si la charge de travail est trop lourde et mal répartie, les salariés risquent un burn-out (de l’anglais burn, brûler, out, jusqu’au bout). Les personnes souffrant de cette maladie professionnelle ressentent un état d’épuisement physique et psychique dû à la surcharge de travail, une indifférence progressive vis-à-vis de l’entreprise et une dévalorisation de leurs compétences.
Pour prévenir une charge excessive pesant sur la santé mentale, il est important de réguler la quantité de travail des salariés. Et les risques encourus sont sévères :
Pour rappel, un employé doit bénéficier d’au moins 11 heures de repos consécutives entre deux journées de travail. Même en période de forte activité avec une charge de travail accrue. Ceci est primordial pour tenir la cadence et réduire les facteurs de pénibilité.
Moins connu et plus difficile à déceler, le bore-out, ou syndrome de l’ennui au travail, est également dangereux pour la santé mentale des salariés. Il se traduit par une charge de travail trop faible qui entraîne un ennui et une détresse du salarié par manque de challenges et de stimulations.
Au-delà d’une grande fatigue, les risques psychologiques sont réels, puisque les travailleurs en arrivent à ressentir une sensation d’inutilité. Le bore-out est une véritable souffrance au travail qu’il ne faut pas sous-estimer. D’autres signes incluent un désintérêt pour les tâches et les réunions, une productivité au ralenti, ou encore des heures supplémentaires importantes par manque de gestion du temps.
Dans tous les cas, si le personnel formule une demande d’aide et vous alerte sur un risque de surmenage lié à la santé au travail, l’écoute est la meilleure approche.
Trois soignants se suicident tous les deux jours et 25 % des professionnels de la santé ont déjà eu des idées suicidaires, y compris les infirmières et infirmiers dont la charge de travail augmente dangereusement. Cette estimation de l’association de Soins aux Professionnels de la Santé (SPS) fait froid dans le dos. Des mesures s’imposent donc, dans toutes les professions.
Pour lutter contre une charge de travail trop importante, le stress professionnel, des maladies professionnelles ou bien plus grave, un suicide, le meilleur moyen est d’encourager une évaluation des risques et de réguler la charge de travail. De nombreux bénéfices en découlent :
Des audits peuvent également être menés en cas de télétravail pour garantir la qualité de vie au travail, même à distance.
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Le télétravail devient de plus en plus commun dans les entreprises qui peuvent y avoir recours. Très plébiscitée par les équipes, cette nouvelle organisation permet de concilier vie professionnelle et vie personnelle des employés. Ceux-ci réclament cependant d’instaurer des garde-fous pour garantir leur santé physique et leur sécurité au travail, même chez eux. On retrouve, entre autres :
Pour faire face aux bouleversements de l’environnement de travail, il existe des outils.
Anticiper et planifier le temps de travail permet une juste répartition du travail dans l’entreprise. Par ailleurs, instaurer une vérification régulière de la charge mentale permet d’évaluer et d’éviter les risques. Par exemple, s’assurer que les cadres au forfait-jour ont une charge raisonnable de travail, faciliter les recours aux RH, au DRH ou à la médecine du travail, évaluer les procédures pour en déceler les incohérences et favoriser l’autonomie. Des questionnaires peuvent être envoyés aux travailleurs pour instaurer un dialogue bienveillant au sein de l’entreprise.
Pour répondre à cette demande croissante, certains cabinets créent des dispositifs pour réaliser un diagnostic QVTC dans l’entreprise et instaurer des processus de régulation de durée et de charge de travail. C’est le cas de Einai, l’agence de conseil en bien-être au travail. Agissant en tant que véritables acteurs de la prévention, ils peuvent aujourd’hui mettre en place un accompagnement, des ateliers pratiques et des formations pour les managers. Cette démarche permet d’organiser une véritable stratégie sur mesure qui correspond bien aux équipes, aux processus, à l’objectif fixé et au domaine d’activité de l’entreprise. Tout le monde y gagne !
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